Fin 2016.

Passionnée par les animaux en général et les chats en particulier, je relate dans Croquettes dans la Nuit les aventures nocturnes d’un félin gourmand. Il est nourri de croquettes à la maison, mais ce qu’il veut, lui, c’est de la viande ! Donc il sort la nuit et vit des aventures inconnues de sa maîtresse. Chacun des onze récits de 4 pages raconte une nuit du chat, entre réalité et rêve, désir et frustration.

Les dessins sont réalisés au crayon blanc sur papier noir.

 

 

Historique :

En 2007, un ami auteur m’a demandé de faire 4 pages pour son magazine, en noir et blanc.

Comme j’avais surtout dessiné en couleurs, il me fallait rechercher une technique qui m’intéresse. J’ai essayé encre et lavis, mine de graphite, craies grasses… pour finalement « découvrir » le dessin blanc sur papier noir qui m’a immédiatement plu. À cause du fond noir, raconter une histoire qui se passe la nuit m’a paru une évidence. J’ai vu cette opportunité d’avoir carte blanche pour 4 pages comme une occasion de dessiner ce que j’aime dessiner : les animaux. Il me fallait trouver un héros. Un chien se retrouvant trop souvent enfermé ou attaché, c’est le chat que j’ai choisi. Son appétit pour la viande fraîche me donnait une excellente raison pour le pousser à aller se promener dehors la nuit. Cela a donné une première version de l’histoire avec le lion.

Quelques mois plus tard, j’ai eu envie de raconter une deuxième histoire, puis une troisième. Le chat avait décidé de continuer de se promener la nuit.

Quand j’en ai eu 5, avec mon mari et un ami qui sait relier, nous avons réalisé 50 cahiers souples imprimés et cousus main pour les vendre durant un festival de BD en Suisse. À cause des frais énormes d’encre pour l’imprimante (tellement de noir !), nous avons dû les vendre très chers (numérotés et signés) sans rien y gagner, mais c’était une expérience géniale. Jugez plutôt : nous en avions imprimé une quinzaine… qui ont été vendus les deux premiers jours du festival. Pendant la nuit, avec l’argent gagné, nous en avons imprimé encore une quinzaine, reliés au matin. Ceux-ci sont également partis très rapidement. C’est là que j’ai réalisé qu’il y avait un intérêt pour les histoires du chat et que j’ai continué à les dessiner.

Durant le festival d’Angoulême en janvier 2015, j’ai été voir l’éditeur Sandawe. Cela faisait quelques années que je suivais ce qu’ils faisaient. Sandawe fonctionnait comme un éditeur « normal », mis à part le fait que le financement se faisait par des édinautes (des investisseurs-éditeurs via la page du projet sur le site de Sandawe). L’auteur pouvait choisir entre plusieurs budgets selon lesquels Sandawe ne s’occupait que de fournir la plateforme de financement et l’impression par exemple ou alors le « service complet » comportant en plus la promotion, la distribution, le soutien graphique pour la conception de l’album, etc. Ce qui était intéressant, c’était que je gagnais finalement davantage sur les ventes de l’album que chez un éditeur traditionnel. Mais ça demandait donc plus de travail.

Sandawe fut emballé par le projet du Chat qui n’aimait pas les Croquettes.

Après la signature du contrat, je n’avais plus qu’à me débrouiller pour trouver des investisseurs. Via le site bien sûr, mais aussi  en contactant par mail tous les éleveurs, toiletteurs, pensions pour chats, etc. En distribuant des flyers chez les vétérinaires de la région, en contactant les journaux locaux… Je n’aurais jamais cru que ce serait aussi épuisant. Mais j’y suis arrivée ! Le financement du projet fut lancé en septembre 2015 et l’album fut publié début décembre 2016. Traduction en néerlandais en décembre 2017 !

 

Sandawe  a interrompu ses activités en avril 2018. J’ai pu récupérer les albums restants et ils sont en vente sous la rubrique “Shop”.